Le local n’est pas une mode mais la refonte de notre modèle alimentaire !

Le phénomène “locavore” n’est pas un mouvement marginal… il annonce une démassification de toute la chaine alimentaire !

Cette semaine, devait se tenir le salon des maires de France à Paris. L’occasion de rappeler qu’une très large majorité de nos élus ont inscrit au programme de leur mandat le développement d’une alimentation plus locale, tout particulièrement dans les cantines scolaires.

Sur tous les territoires, les initiatives foisonnent pour proposer des offres de proximité en circuit-court. Ce mouvement, récemment médiatisé par la crise sanitaire, dépasse désormais le cadre des Amaps et des circuits de vente directe pour irriguer tous les canaux alimentaires (distribution, restauration, livraison à domicile, …).

Pourquoi cet engouement ne peut-il que s’amplifier ? Parce qu’il répond à 5 dynamiques extrêmement profondes :

1.Garantir notre approvisionnement alimentaire. Dans un contexte où les crises sanitaires, climatiques, sociales et géopolitiques seront plus fréquentes et fortes, les ruptures d’approvisionnement alimentaire sont envisageables. Renforcer l’autonomie alimentaire de chaque territoire devient un enjeu politique majeur. Il ne s’agit pas de supprimer tous les échanges car ils sont utiles lorsqu’une région souffre d’un aléa climatique localisé, mais de trouver le meilleur équilibre pour garantir la continuité d’approvisionnement de chaque région.

2.Développer l’emploi sur les territoires. Relocaliser la chaine alimentaire est un puissant levier pour re-synchroniser l’offre d’emploi et le potentiel de consommation d’un territoire. Les filières alimentaires artisanales ainsi que les nouveaux métiers de l’agriculture peuvent faire naître de nombreuses vocations et permettre la reconversion de personnes éloignées de l’emploi.

3.Stimuler une consommation qui accélère la transition écologique du territoire. A l’échelle d’un territoire, il est plus facile d’impliquer les consommateurs-citoyens, de valoriser les pratiques agricoles régénératrices des bassins de production proches et de développer une bioéconomie circulaire qui valorise l’ensemble des productions organiques et recycle les déchets.

4.Recréer du lien entre les citoyens. Alors que nos sociétés se fracturent, l’alimentation permet de retisser un lien entre les urbains et les ruraux, de favoriser des espaces de rencontres, de convivialité et de solidarité entre les communautés de citoyens. Une alimentation artisanale et plurielle permet d’incarner et de personnaliser l’acte de consommer en opposition à l’offre standardisée et anonyme du mass-market.

5.Réduire le niveau de transformation des aliments. Relocaliser la chaine de production alimentaire au plus près des métropoles permet de réduire le niveau de transformation et préserver le potentiel nutritionnel des aliments.cett

Famille se re-connectant au vivant

La démassification de toute la chaine alimentaire s’engage mais le modèle à venir reste à imaginer…

On estime les circuits de proximité à moins de 5% de la consommation alimentaire, ce qui reste modeste. Cette dynamique n’est pas pas limitée par la demande, extrêmement forte mais par l’offre qui devra considérablement s’adapter.  Plusieurs défis doivent être relevés pour proposer des produits alimentaires plus diversifiés, issus de filières agroécologiques locales, transformés localement dans le respect de leur potentiel nutritionnel, disponibles en volumes suffisants, qui rémunèreraient mieux l’agriculteur tout en restant accessibles pour le consommateur.

Cette équation complexe suppose de repenser toute la chaine alimentaire, de favoriser les coopérations et surtout de penser différemment.

C’est la mission que s’est fixée FoodBiome®.